Intéressons-nous à présent aux aspects du dispositif qui ont favorisé l'acquisition de ces compétences intellectuelles chez l'enfant. Toujours à partir de l'analyse première des interactions verbales patiemment recueillies tout au long du projet, quelles observations pouvons-nous réaliser quant à la pertinence des activités proposées aux enfants en termes d'apprentissages? En première analyse, il ressort que l'efficacité du dispositif réside en la temporalité des apprentissages fondées sur l'espacement (1), la régularité et la durée : la mise en place de rituels ou de micro-séquences quotidienne, ou presque,  a favorisé le déploiement de ce que nous avons déjà évoqué plus haut sous le terme de « répétition positive » et a permis le développement spiralaire d'apprentissages toujours plus complexes.
Dans un article récent publié dans une revue à l'attention des enseignants du primaire, S. MASSON, 2016, pp. 51-52, rappelle l'intérêt de repenser la temporalité des apprentissages en espaçant les temps d'apprentissage dédiés à un sujet. En s'appuyant sur plusieurs études récentes, il rappelle le double intérêt des « apprentissages espacés » (qu'il oppose à "massé"): le rôle du sommeil dans le processus de consolidation des savoirs et la réactivation régulière des neurones impliqués dans ledit apprentissage, qui empêche également que n'intervienne le phénomène d'oubli. 
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